Angers
Couvert
Bonjour,
Le 18 août dernier, ma sœur et moi accompagnées de nos partenaires sommes venues à la SPA dans l’espoir d’adopter un petit compagnon pour notre Papa qui venait de perdre notre chien Ricky, chien que mon mari et moi avions adopté à la SPA près de dix ans auparavant. Mon mari et moi avions adopté Ricky à la SPA suite au décès de notre chien Cayley que nous avions, lui aussi, adopté à la SPA en 1994. Ricky est venu vivre aux Pays-Bas avec notre petite famille. Ricky nous aimait énormément et nous le lui rendions bien. Malheureusement, il n’avait certainement pas été habitué à vivre dans une maison, au sein d’une famille, et dans un environnement en mouvement. Nous nous sommes aperçus très rapidement qu’il n’aimait pas trop les hommes et les garçons qui avaient une taille d’adulte, et qu’il protégeait son territoire en montrant une certaine agressivité. Nous avons dû nous rendre à l’évidence que, malgré l’amour que nous lui portions et qu’il nous portait, nous ne pourrions probablement pas le garder près de nous. Nous avons passé de nombreuses nuits blanches à essayer de trouver des solutions. Ricky aimait plus la compagnie des chiens que des humains. Il faut dire que les humains n’avaient pas dû être très gentils avec lui. C’était un chien traumatisé et cassé. Nous avons alors décidé d’acheter une petite chienne auprès d’une éleveuse en espérant que l’apprentissage que nous ferions avec elle pourrait servir pour Ricky. Nous ne pouvions pas nous résoudre à ramener Ricky que nous avions couvert d’attentions pendant sept mois, à la SPA. Ricky a passé deux semaines de vacances estivales chez mes parents et mon père s’est attaché à lui. Malgré ses troubles du comportement, Ricky était un amour de chien pour les gens qu’il aimait. Mon père nous a proposé de garder Ricky chez lui et voir si cet environnement plus calme (personnes âgées, moins de passage et grand terrain) pourrait mieux lui convenir. Ricky a passé les 9 dernières années de sa vie près de son maître, mon père, entouré de beaucoup d’amour et de soins. Il a gardé son caractère “particulier”. Nous avons pu ainsi garder notre chien. Il avait son maître en Anjou et ses maîtres hollandais qui venaient régulièrement en vacances, avec de grandes promenades, une complicité avec sa grande copine Indy (notre chienne) et gâteries au programme : une copropriété pleine d’amour pour notre grosse bébête à poils ! Il ne nous a jamais oublié et pour nous, il est resté notre chien. Ricky a vieilli en ayant quelques soucis de santé. Le 16 août dernier, ses problèmes hépatiques se sont empirés et ses pattes ne pouvaient plus le porter. Mon père et moi sommes restés près de lui jusque tard pour essayer de lui apporter du réconfort. Nous avions un pressentiment que la fin approchait pour lui. Nous en étions malades. Le lendemain matin, Ricky ne pouvait plus marcher normalement, ni manger ou boire. Le vétérinaire venu à domicile nous a dit que son foie était en piteux état, ainsi que son cœur (il avait un traitement pour le cœur et le foie), qu’il avait la diarrhée, qu’il était anémié et déshydraté. Nous avons alors décidé de lui épargner toute souffrance supplémentaire et de le laisser partir. Je l’ai accompagné jusqu’au bout, mon père n’en ayant pas la force. Je lui ai dit qu’il avait été un bon chien et que ses maîtres français et hollandais l’aimaient énormément et qu’il nous avait apporté beaucoup de joie et d’amour (à sa façon). Son départ précipité nous a plongé mon père et moi (et le reste de la famille) dans un chagrin immense. Nous pensions qu’adopter à nouveau un chien pourrait atténuer ce chagrin. Alors, ma sœur et moi sommes allées à la SPA samedi 18 août. Le but était de trouver un chien qui conviendrait à notre père et qui nous conviendrait aussi à l’une d’entre nous, au cas où notre père ne pourrait plus s’occuper de lui. Mon mari a vu Jasko dans sa cage et n’a plus voulu voir un autre chien. Jasko était calme et avait l’air très gentil et mon mari est tombé sous son charme. Nous l’avons donc adopté pour mon Papa. Malheureusement pour lui, Jasko est plus attiré par les femmes que par les hommes. C’est un chien qui n’a pas dû être épargné par les humains. Dans les situations stressantes, il se tasse, se recroqueville et cherche un tout petit coin pour se cacher. Il n’osait pas approcher mon père dont le chagrin était certainement visible pour le pauvre toutou. Jasko s’est tout de suite très bien entendu avec Indy, notre chienne. Deux chiens de chasse avec la même énergie. Mon mari et moi sommes repartis aux Pays-Bas en espérant que Jasko et mon père s’habitueraient l’un à l’autre. Ce ne fut pas le cas. Nous sommes donc venus chercher Jasko à Paris où mes soeurs l’avaient emmené. Nous étions tristes pour mon père mais mon mari et moi (et les enfants) étions fous de joie de l’accueillir chez nous. Nous l’avons rebaptisé Casper et l’avons fait castrer (il marquait son territoire dans la maison). Lui et Indy s’entendent à merveille : on croirait qu’ils ont toujours vécu ensemble. Si nous avions dû choisir un compagnon pour Indy, nous n’aurions pas pu trouver mieux. Casper est gentil, câlin et calme à l’intérieur. À l’extérieur, c’est un chien de chasse passionné : les promenades en laisse sont musclées, énergiques et très sportives ! Indy qui a 9 ans a rajeuni depuis que Casper est avec nous. Ayant suivi des cours de dressage et de chasse sportive avec Indy (petit épagneul de Munster), je me sers de cette expérience pour Casper. Il fait de son mieux et adore ses promenades en forêt. En bon Springer, il adore courir après les oiseaux et se baigner (les flaques d’eau font aussi l’affaire). Nous avons essayé de le laisser se promener en liberté… il disparaît et revient au bout d’un certain temps. Il faut avoir des nerfs d’acier ! Donc, cela n’arrive pas souvent. Nous ne voulons pas le perdre ! Il a eu son rappel de vaccins (aussi antirabique) et a son passeport. Il va pouvoir voyager avec nous. Il s’est remplumé (il a pris 3 kilos). Casper est heureux. Il reste méfiant envers les humains et nous pouvons percevoir un grand traumatisme chez lui. Nous faisons notre maximum pour réparer ce que d’autres humains ont pu lui faire subir. C’est un gentil bulldozer, plein d’amour et d’énergie qui a rendu notre vie (Indy y compris) meilleure ! Je remercie la SPA qui nous a donné 3 chiens merveilleux (Cayley, Ricky et Casper). Ces chiens avaient des troubles caractéristiques aux animaux maltraités / mal aimés et abandonnés mais ont été (et sont dans le cas de Casper) des compagnons aimants, reconnaissants, fidèles et si attachants. Voici des photos de Casper avec ou sans Indy.
Cordialement,
Sandrine Ligthart-Barré
P.S. : il adore faire des trous partout J et il a une « niche » toute douce pour passer ses nuits et se retirer si le besoin se fait sentir (Indy a également un bench à elle)
Bonjour,
Nous sommes retournés en Anjou pour les fêtes de Noël. Casper avait un peu peur que nous le laissions chez mes parents. Il était très heureux de repartir chez nous, aux Pays-Bas J. Indy étant toujours avec lui, elle le rassure. Elle n’a jamais connu, heureusement, l’abandon et sait que nous revenons toujours et qu’elle nous suit partout où nous allons. Je vous envoie les photos une par une….
Je vous souhaite, avec un peu d’avance, une excellente nouvelle année, en espérant que la SPAA ait un peu moins de travail en 2019 !
Cordialement,
Sandrine Ligthart-Barré